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Daniel Moitel, le père d'un enfant myopathe décédé en 1997, réagit à la polémique sur le Téléthon.
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« Mon fils Julien, myopathe, est décédé  à l'âge de 22 ans.
 Lors des premières éditions du Téléthon, l'Association française contre les myopathies et nous, parents, ne voulions pas mettre en avant nos enfants car nous pensions que cela donnerait une image racoleuse, négative, angoissante, détournant ainsi de l'émission celles et ceux qui ne sont pas directement touchés.
Ce sont nos enfants qui ont absolument voulu être parmi les autres et participer activement dans la mesure de leurs possibilités.
 Ils ne comprenaient pas que cela puisse se faire sans eux. Après tout, pourquoi y aurait-il des maladies montrables et d'autres pas ?

Et puis, pour les malades et leurs proches, le Téléthon, c'est avant tout la chaleur humaine dégagée par des milliers de personnes bénévoles qui se mobilisent et des centaines de milliers qui participent, ces gens qui viennent à votre rencontre, qui vous accompagnent et vous réconfortent par leur présence.
Je me souviens de cette émotion qui m'a submergé lors du premier Téléthon auquel nous avons participé. Je me suis dit : « tu n'es plus seul. Nous ne sommes plus seuls ».

Ne comparons pas les actions de solidarité, Monsieur Bergé, elles s'additionnent, quel qu'en soit l'impact. Par votre comportement, vous les desservez toutes.
Toutes les actrices et tous les acteurs ont autant de mérite.
Laissez faire les gens, laissez parler leur coeur, c'est leur fortune. »

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