UNE REPONSE...QUI A FAIT DÉBORDER LE VASE...ET PEUT-ETRE LA MER...DEMAIN
20 janv. 2011*
*Voici un extrait de la réponse aux élus de la CCOS, du directeur départemental des territoires et de la mer du Pas de Calais, à propos des risques d'inondation de la région Nord de la Baie d'Authie :
« Si l’on peut reconnaître effectivement une fragilité à terme du cordon dunaire, l’enjeu en arrière des dunes reste très modeste et l’occurrence d’un phénomène de submersion relativement faible. En conséquence, si la fragilité de certaines parties de ce territoire à l’érosion et à la submersion n’est pas contestable, les notions de « péril imminent » et de « danger grave » requises pour justifier d’une dispense de l’enquête publique ne sont pas ici avérées »
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Cela signifie en clair que seront imposées l’étude d’impact, l’étude d’incidence et l’enquête publique avant d’agir, soit un délai moyen d’environ un an et demi avant toute action effective.
Pour lui, il n’y a pas de véritable risque. Et quand les élus font part de l’inquiétude de la population, on leur répond "qu’il ne faut agir sous le coup de l’émotion" !
Un avis qui a fait déborder le vase, en attendant que ce soit la mer...
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Voici quelques avis de personnalités présentes lors de l'assemblée constitutive de l'association de défense contre la mer en Baie d'Authie, ce dernier samedi.
Jean Marie Krajewski : "Le sujet ne date pas d'aujourd'hui. Il y a longtemps que nos aînés se préoccupaient du problème sans attendre les décisions administratives comme la construction de la digue Barrois . Mais le problème devient plus criant. C'est bien de nous aider car on est confronté à une administration et des associations qui n'ont pas le même point de vue. Le Conseil Général a gelé 300 000€ pour des travaux, mais il attend l'engagement financier de l'Etat."
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Daniel Fasquelle: " En tant que député, je soutiens votre action. Je veux être un des premiers à signer la pétition contre la machine administrative qui bloque l'installation d'ouvrages de protection. Vous pouvez profiter de l'Enduropale pour médiatiser votre combat , en déployant des banderoles, par exemple. J'ai écrit à la Ministre. Il est prévu une réunion à la sous-préfecture le 28 Janvier, avec le directeur départemental des territoires et de la mer. Au Touquet, nous avons les mêmes combats avec les associations écologistes..."
Patrice Ielsch de Groffliers: " Bientôt, pour faire un trou dans son jardin, il nous faudra faire une étude d'impact ! Nous en avons assez de ces blocages administratifs" ...
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Et voici l'avis de Claude Vilcot, Vice-président de la CCOS , chargé du problème :
"Cela fait maintenant deux ans qu’ Opale Sud a repris la compétence ‘’défense contre la mer’’. Deux ans, c’est peu par rapport aux diverses contraintes qui s’imposent à nous et c’est beaucoup quand on voit l’urgence de la situation.
En début d’année 2009, nous attendions les résultats de l’étude d’impact sur des travaux qui avaient été envisagés à l’époque par le SIBVA.
Il s’agissait de réaliser trois grands épis de 350 m en Baie. Cette étude s’étant avérée négative, c’est quasiment à la case départ que nous avons repris ce dossier.
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En accord avec le Conseil Communautaire, il a été décidé de procéder à une nouvelle étude qui a été confiée à la SOGREAH.
J’ai tenu à ce que cette étude se fasse sur trois échelles de temps.
- le court terme : L’urgence, soit pallier les points critiques du cordon dunaire et rénover les ouvrages hydrauliques dégradés au plus vite, comme au bois des sapins ( notre photo aérienne) . Ce sont les aspects sur lesquels nous travaillons aujourd’hui avec la volonté d’agir vite persuadés que nous sommes dans l’urgence .
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- le moyen terme : Il s’agit de se redonner l’avantage du temps pour trouver des moyens humains, financiers et matériels plus conséquents en les mutualisant à une échelle territoriale plus vaste, par exemple à l’échelle des trois estuaires (canche, Authie et somme).
Il s’agira dans cette étape de draguer le cours de l’Authie, de percer le banc sableux de Routhiauville et de recharger de manière régulière en sédiments le cordon dunaire.
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Pour le long terme où il s’agira d’étudier dans quelles conditions, il est possible d’organiser (et non de subir) un repli de la mer vers les terres.
J’ajoute que cette étude a été suivie pas à pas par la commission de la défense contre la mer qui comprend des élus des 10 communes d’Opale-Sud ainsi que des représentants d’usagers et l’ensemble des services de l’état (Sous-Préfecture,DREAL, DDTM, MISE, Police de l’eau…)".
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Une réunion d'information au public se tiendra le mardi 8 février prochain, avec le bureau de la SOGREAH , dans la salle du Fliers, à Rang du Fliers.
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Contact pour adhérer à l'association ou pour avoir le texte de la pétition: Tel 06 76 64 32 68 ou 06.17.49.03.98
- par Mail: defmerauthie@orange.fr ou dmassobaie@orange.fr