L'ART DE PROTEGER LE PATRIMOINE DU FUTUR PARC NATUREL MARIN

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Dernièrement, s'est tenu en Mairie de Berck le troisième volet des rencontres autour du futur Parc naturel marin , "estuaires picards et mer d'Opale" .

 Après une exposition  et l'ouverture des portes du CROSS Gris Nez à Audinghen, le 6 juin, et la conférence sur la biodiversité et la richesse des fonds marins à Etaples, le 7 juin dernier, c'est donc sur l'archéologie sous marine que les participants, plongeurs, pêcheurs, personnalités, élus...ont débattu , en présence de Jean Marie Krajewski, Maire de Berck et Président de la Communauté de Communes Opale Sud.

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Marie Dominique Monbrun, responsable de la mission d'étude du parc marin, y avait invité deux intervenants émérites dans leur domaines respectifs.

Ainsi, Olivia Hulot, du département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines basé à Marseilles , est revenue sur les méthodes d'archéologies, sans cesse innovantes, permettant l'étude et la conservation de ce patrimoine culturel.
" Ainsi, a-t-elle précisé notamment, tout découvreur d'un objet ou d'une épave en mer doit en faire une déclaration dans les 48h auprès des Affaires maritimes et de la DRASSM.

S'il en est bien  l'inventeur, il ne peut en être le propriétaire qui est l'Etat. Il pourra recevoir une récompense selon la valeur de sa découverte ".

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Une législation un peu différente que celle appliquée aux "trésors" découverts sur terre où l'Inventeur reçoit une part de la valeur,  sauf " s'il fait ses recherches avec un détecteur de métaux , a tenu à préciser le Conservateur Georges Dilly. C'est alors considéré comme du pillage !"

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Olivia Hulot a mis l'accent sur le traitement nécessaire de ces objets sortis de l'eau pour les conserver .

" Un amateur n'a pas ces moyens de traitement, et sa découverte se dégrade rapidement  !"
A noter que les coques en bois se sont mieux conservées à cause de la sédimentation que celles en tôles rongées par la rouille.
Et de mettre en exemple le pavoi de Tardinghem du 1er siècle et l'épave fluvio-maritime EP1 du Haut Moyen Age ( 15 è siècle) retrouvée dans la Canche à Beutin, par rapport aux bateaux de la dernière Guerre.

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A son tour, Jean François Jeu , plongeur affilié à la Fédération française d'études et de sports subaquatiques et sous-marins, est revenu sur l'implantation des épaves découvertes dans le futur Parc marin.
Face à la Côte d'Opale, et à cause du passage important dû au Détroit du Pas-de-Calais, on trouve de nombreuses épaves qui ne sont pas encore toutes identifiées, d'ailleurs .
Des épaves en bois, bien entendu, mais aussi de nombreux carcasses en ferrailles des navires des deux Guerres mondiales.

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Afin d'expliquer sa démarche, il a rappelé toute l'histoire du remorqueur à vapeur "ELBE" retrouvé par l'équipe des plongeurs du club berckois, dont Claude Trépagne, au large de Fort Mahon.

Un bateau belge affrété par les allemands et coulé par deux Spitfires anglais en 1942, dont l'un des pilotes était français, Jean Marido, du Havre !
Depuis, cet épave est l'un des sites les plus visités par le plongeurs de la Région, dont André L'Hoers qui est descendu dessus plus d'une vingtaine de fois !
L'occasion pour lui d'affirmer que " ces épaves sont des oasis de vie pour les poissons qui se fixent là!

J' y ai même caressé des Bars de près d'un mètre de long!"

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Une richesse qu'il faudra " préserver au sein du futur Parc Nature marin, c'est d'ailleurs là sa fonction principale" , a rappelé en substance Marie Dominique Monbrun.

Prochaine conférence: " Estuaires: richesse et évolution" avec Fernand Verger,  le mercredi 23 juin, à 18h, à la Chambre de Commerce et d'Industrie , 1 rue des Grandes Ecoles, à Abbeville .