ACCROCHAGE...à la FONDATION PINAULT...N°4

Nous avions commencé la visite dans la bonne humeur , désireux de découvrir des choses différentes .

Il faut dire que 4 musées , cathédrales ou églises par jour depuis quelque temps , ça faisait déjà sérieusement surchauffer les neurones , l' offre d' ancien est tellement éblouissante à Venise !

Après les grandes salles fermées du rez de chaussée , on allait pouvoir ouvrir sur l' extérieur parce que de vraies fenêtres , il y en a aussi dans cette Douane de Mer .

De cette cathédrale marine , on peut ainsi voir côté Grand Canal , le campanile de la Place Saint-Marc ...

...ou côté Canal de la Gindecca , la lagune , les vieux palais , le Lido , les bateaux .

C' est un véritable enchantement , une ouverture parfois nécessaire sur l' extérieur , d' aucuns diront un besoin de respirer et même une fuite !

Puis tout à coup , certains se ruèrent vers ces fenêtres .

Mais que se passait-il donc pour qu' ils abandonnent ainsi le petit groupe que nous étions et surtout le magnifique discours explicatif de notre jeune et charmante guide vénitienne ?

Il se passait que , à quelques mètres de nous , là devant la fenêtre , glissait sur l' eau un de ces monstres des mers , peu appréciés et tant critiqués sur place , avec sur les ponts , des milliers de touristes du monde entier , debout , à l' extérieur , qui en regardaient d' autres , debout , à l' intérieur .

Après cette récréation , reprenons la visite .

Fabio Mauri , né à Rome , qui a toujours vécu dans un environnement d' intellectuels , suit le glissement de l' Italie à d' autres formes de conditionnement de masse que le fascisme et la dépendance .

Il a découvert le pouvoir de l' écran de télévision et son objectif latent d' uniformisation du public. Ses monochromes symbolisent le vide parfois sidéral de cette lucarne , son manque d' imagination et parfois son inutilité . Son travail est investi d' une notion de responsabilité sociale .

Quant à Fernanda Gomes , ses œuvres faites d' objets , débris , et détritus du quotidien ont pour point commun l' anonymat et la banalité de leur support mais aussi leur immédiateté et poésie qui s' en dégagent .

A priori inutiles , ces objets sont imprégnés d' une part de notre humanité .

A SUIVRE ...