Pour achever ce Rétrovis' Art 2017, revenons sur le ciel de la place Claude Wilquin, face à l'Hôtel de ville de Berck sur mer.

Fin 2017, il s'est garni d'étoiles scintillantes pour les fêtes de fin d'année!

Une décoration originale qui n'est pas sans rappeler la grande halle qui était là, avant la guerre 39/45, et malheureusement disparue !

Ces étoiles nous a rappellé le poème d'Alphonse de Lamartine, dont voici quelques extraits...

 

. " Il est pour la pensée une heure... une heure sainte,
Alors que, s'enfuyant de la céleste enceinte,
De l'absence du jour pour consoler les cieux,
Le crépuscule aux monts prolonge ses adieux.


 

. On voit à l'horizon sa lueur incertaine,
Comme les bords flottants d'une robe qui traîne,
Balayer lentement le firmament obscur,
Où les astres ternis revivent dans l'azur.


 

. Alors ces globes d'or, ces îles de lumière,
Que cherche par instinct la rêveuse paupière,
Jaillissent par milliers de l'ombre qui s'enfuit
Comme une poudre d'or sur les pas de la nuit;
Et le souffle du soir qui vole sur sa trace,
Les sème en tourbillons dans le brillant espace.


 

. L'oeil ébloui les cherche et les perd à la fois;
Les uns semblent planer sur les cimes des bois,
Tel qu'un céleste oiseau dont les rapides ailes
Font jaillir en s'ouvrant des gerbes d'étincelles....

 

... . De ces astres brillants, son plus sublime ouvrage,
Dieu seul connaît le nombre, et la distance, et l'âge;
Les uns, déjà vieillis, pâlissent à nos yeux,
D'autres se sont perdus dans les routes des cieux,
D'autres, comme des fleurs que son souffle caresse,
Lèvent un front riant de grâce et de jeunesse,
Et, charmant l'Orient de leurs fraîches clartés,
Etonnent tout à coup l'oeil qui les a comptés....

 

.Et vous, brillantes soeurs! étoiles, mes compagnes,
Qui du bleu firmament émaillez les campagnes,
Et cadençant vos pas à la lyre des cieux,
Nouez et dénouez vos choeurs harmonieux!


 

.Introduit sur vos pas dans la céleste chaîne,
Je suivrais dans l'azur l'instinct qui vous entraîne,
Vous guideriez mon oeil dans ce brillant désert,
Labyrinthe de feux où le regard se perd!


 

.Vos rayons m'apprendraient à louer, à connaître
Celui que nous cherchons, que vous voyez peut-être!
Et noyant dans son sein mes tremblantes clartés,
Je sentirais en lui.., tout ce que vous sentez! "

 

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http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/les_etoiles.html

 

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