La  CHARTREUSE  NOTRE-DAME  des  PRES 

     à  NEUVILLE  sous  MONTREUIL  , 

              " hier , aujourd’hui , demain  "           

  ou  du Culte à la Culture 

      par Gérard ROBETTE-PAPET .

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 Puisque nous sommes aux Ermitages des Pères , sauvés pour un moment de la fuite en toiture et de l’ écroulement , restons-y . Voyons comment l’ Abbé Lefebvre , membre de la Commission des Monuments Historiques du Pas de Calais , en 1881 , alors que la Chartreuse était nouvellement bâtie , les décrivait .

 

«  Il y avait 24 cellules marquées d’ une de lettres de l’ alphabet , selon la coutume des anciens monastères de la Thébaïde .

Cette lettre en saillie est placée au-dessus de la porte de chaque cellule dans un quatre-feuilles sculpté dans la pierre .

 

Le Père Vicaire occupe la cellule marquée de la lettre K , à l’ extrémité du côté sud , le Père Maître ( maître des novices ) habite à l’ extrémité du côté nord , lettre O , et le Père Sacristain , près de l‘ église  , cellule Y , à l’ angle nord du cloître .

 

Les cellules sont simples , propres , commodes et bien distribuées . Les Pères sont obligés de traverser le cloître pour se rendre à l’ église ou au Chapitre .

 

Par le petit guichet près de la porte , le religieux reçoit sa pitance et tout ce dont il pourrait avoir besoin .

Le guichet est disposé de telle façon que le Frère chargé d’ apporter la nourriture, ou l’ objet demandé , ne voit pas l’ habitant de la cellule .

 

Si on entre , on voit que toutes les cellules prennent jour sur le jardin cultivé avec soin, et des murs élevés empêchent toute communication entre les habitants des diverses cellules .

 

Au rez-de –chaussée , il y a deux pièces , le bûcher et le laboratoire ou atelier dans lequel se trouvent un tour et un banc de menuisier car le Chartreux est obligé , chaque jour de s’ occuper de quelque travail manuel .

 

La demeure proprement dite est à l’ étage , montons l’ escalier en pierre .

D’ abord nous trouvons une antichambre avec un petit autel de la Sainte-Vierge .

La seconde pièce est la cellule proprement dite .

Deux ou trois chaises .

Dans une alcôve en sapin , une modeste couchette ou le Chartreux vient se reposer deux fois par nuit , de sept à 10 heures et demie du soir et de deux à cinq heures et demie du matin .

 

A côté du lit un oratoire composé d’ une stalle et d’ un prie-Dieu surmonté d’ un crucifix .

En face du lit , une table qui sert de réfectoire et ailleurs une table de travail où le religieux lit , écrit et médite » .

 

Le confort est minimum , les commodités aussi .

L’ ameublement est modeste .

Il est considéré comme suffisant pour se livrer uniquement à la méditation .

 

Dans le silence et le recueillement , les Chartreux , enfants de Saint-Bruno , hommes de prière et de charité , restent étrangers aux événements du monde extérieur .

 

A SUIVRE ...

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