La  CHARTREUSE  NOTRE-DAME  des  PRES 

     à  NEUVILLE  sous  MONTREUIL  , 

              " hier , aujourd’hui , demain  "           

  ou  du Culte à la Culture 

      par Gérard ROBETTE-PAPET

" Tout ce qui peut être loué est loué , les chambres des Frères comme les cellules des Pères .

Loué est un bien grand mot puisqu’ il ressort du règlement que le séjour est gratuit à condition d’ être recommandé et que la Compagnie des Chemins de Fer du Nord offre le billet aller-retour Paris – Montreuil sur Mer à demi-tarif.

 

 

Emmanuelle Retaillaud-Bajac nous conte , en 2008 , après Claire Paulhan , les souvenirs de Mireille Havet , fille de Henri Havet , peintre désargenté , qui a passé plusieurs étés sur place , avec ses parents , dans une cellule de Père .

Son journal , retrouvé dans un grenier , en 1995 , nous décrit le site , le logement , l’ ambiance et les rencontres qui l' ont marqué .

 

 

Afin d’attirer les artistes à la Clairière , une campagne de propagande est entreprise au printemps 1908 .

Des courriers sont adressés à la Société des Gens de Lettres , à l’Association des Artistes Dramatiques , à l’ Ecole Boulle ,  etc…

  Des articles parus dans la presse nationale ( Le Figaro La Lanterne… ) font connaître le projet au grand public .

 

 

 

L’appel est entendu puisque 42 intellectuels se rendent à la Chartreuse de Neuville-sous-Montreuil cette année-là ( accompagnés de leur famille ) : 13 hommes et femmes de lettres , 16 peintres ( Henri Havet - Henri le Sidaner ) , 9 enseignants , 1 artiste dramatique .

 

Si les colonies d’ouvriers et d’artistes ne se mêlent guère durant la journée, le rapprochement espéré a lieu le soir, lors de réunions à thèmes : conférences sur l’ art contemporain , concerts , représentations de théâtre , récitations poétiques , fêtes de bienfaisance , etc...

 

En parallèle de ces soirées, des expositions sont montées grâce aux envois de toiles des peintres membres du Comité .

Une bibliothèque est constituée ( sur la base de dons ) et on organise aussi des excursions dans la région ( Boulogne sur Mer , Wimereux , Le Portel , Valloires , Berck , etc...) .

 

À l’heure des comptes, le bilan est plus que positif et le Comité décide de renouveler l’expérience l’année suivante .

De juin à septembre 1909 , 200 personnes résident à la Clairière .

 

Mais la mixité se perd , puisque la colonie se compose essentiellement d’artisans et de petits employés envoyés par l’université populaire ou recommandés par leurs députés .

On recense tout de même une vingtaine d’ intellectuels .

Fort de son expérience antérieure , le Comité crée des commissions spéciales de bénévoles en charge des différentes animations et développe tout particulièrement les activités réservées aux enfants ( colonies de vacances scolaires ) et écrivains .

 La Chartreuse ferme les portes du phalanstère en 1912 ."

 

 

A SUIVRE ...

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