PHOTOS DE ROSELINE ADRIEN
PHOTOS DE ROSELINE ADRIEN

Une rumeur court, laissant entendre que le sable qui s’est accumulé sur la plage de Berck proviendrait de celui déposé en baie d’Authie qui, lui-même, provient de la plage de Berck !!!

On croit rêver. Si c’était le cas, alors, heureusement qu’on en avait enlevé!

Ce sable de remblai, dont une partie s’est envolée dans les dunes de Groffliers et, pour autant qu’il soit revenu pour une autre partie à Berck, ne représente qu’une part infime de ce qui est rongé par l’érosion.

Nonobstant le bois de sapins et son recul chronique, l’anse des sternes vient encore d’en prendre un bon coup et le bec de perroquet a diminué de moitié en trois ans.

Et encore faut-t-il prouver que tout ce sable parte à Berck, n’en reste-t-il pas un bon paquet juste de l’autre côté de l’Authie, dans cette énorme langue de sable qui part de Fort Mahon pour parvenir à 300m de la digue submersible ? Bien sûr.

QUE DE SABLE...à BERCK PLAGE !!!  UN PROBLÈME RÉCURENT...POUR L'AMI DANIEL MOITEL...

Le problème du sable n’est pas nouveau à Berck. Tous les ouvrages scientifiques traitant de la géomorphologie de notre littoral indiquent que les fonds marins situés en face de nous regorgent de sable fin dérivant qui se dépose sur la grève au gré des courants dominants, les vents marins se chargeant ensuite de le véhiculer vers l’intérieur

L’ensablement de La plage de Berck et de ses abords pendant la période hivernale est un phénomène ancien récurrent sur lequel il a fallu intervenir dès lors que la côte s’est urbanisée.

QUE DE SABLE...à BERCK PLAGE !!!  UN PROBLÈME RÉCURENT...POUR L'AMI DANIEL MOITEL...

Jusqu’aux années soixante on ne désensablait qu’à partir de mars, car la saison commençait à Pâques, puis on est passé à une stratégie de fixation hivernale sur la plage à l’aide de ganivelles, pour ensuite repousser le sable au printemps, en l’étalant . Ce procédé a deux avantages, l’un d’éviter que le sable n’envahisse trop les zones habitées, l’autre que le sable reste sur la plage, ce qui évite qu’elle ne se dégarnisse (comme en ce moment chez nos voisins immédiats du nord), protection dont on ne bénéficie pas si on laisse le sable filer.

QUE DE SABLE...à BERCK PLAGE !!!  UN PROBLÈME RÉCURENT...POUR L'AMI DANIEL MOITEL...

Il apparaîtrait qu’il n’a pas été possible cet hiver de reproduire ce schéma au prétexte que les procédures réglementaires n’étaient pas suivies (ça existe quand même depuis 40 ans !).

Admettons, mais était-ce une raison suffisante pour laisser trainer le dossier pendant cette période exceptionnelle de vents soutenus qui nous amenait cette quantité de sable, elle-même exceptionnelle et très coûteuse ?

QUE DE SABLE...à BERCK PLAGE !!!  UN PROBLÈME RÉCURENT...POUR L'AMI DANIEL MOITEL...

Si c’est effectivement le cas, n’était-il pas possible, d’accélérer « le mouvement » alors que la situation s’aggravait vite, d’autant plus qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’opérations effectuées depuis des décennies ?

Si c’était effectivement le cas, nous avons décidément du mal à le croire, il y aurait vraiment des choses à revoir dans le fonctionnement de nos institutions.

QUE DE SABLE...à BERCK PLAGE !!!  UN PROBLÈME RÉCURENT...POUR L'AMI DANIEL MOITEL...

Voici le secteur de la plage de Berck en 1947.

On y distingue un peu en arrière du front de mer, les parties bombardées et celles (en bordure de mer, en blanc,) qui sont toujours bien ensablées malgré le désensablement entrepris depuis deux ans.

On distingue bien les couloirs de transport allant de ces endroits à la mer. La gestion du sable demande un travail permanent et ce n’est pas nouveau.

Daniel MOITEL

Président de l’ADCMBA sos baie d’Authie

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