SPACE ALLIGATORS...UN GROUPE DE LA CÔTE D'OPALE...QUI MONTE...

Le groupe Space Alligators était à Rock à Noël, dans la salle Fiolet de Berck, dernièrement.

Avec cet excellent article de La Voix du Nord et des photos de Nielle, retour sur leur histoire, leur vie et leurs projets musicaux qui s’annoncent chargés dès la rentrée.

« On a vu ces trois-là arpenter les cafés-concerts de Béthune. Ils se nomment Martin, Gauthier et Nathan mais sur scène, on les connaît sous le nom de Space Alligators (traduisez alligators de l’espace ).

« À l’origine, il n’y avait que Martin et moi. On cherchait un nom qui nous correspondait. Ça nous allait bien, c’est deuxième degré. On a accroché », explique Gauthier. «J’étais un peu perplexe mais j’ai fini par accrocher, c’est à la fois kitsch et chic », s’amuse Nathan, batteur de 21 ans qui a rejoint les « alligators » il y a six mois.

Principalement originaires de la Côte d’Opale, le Béthunois est devenu leur fief. D’abord parce que Martin le chanteur et guitariste y a fait toutes ses études, mais surtout, c’est à Béthune qu’ils ont gagné un tremplin musical qui leur permet d’enregistrer leurs compositions, inspirées du rock indé anglo-saxon avec des groupes comme Artics Monkeys, ou Franz Fedinand.

L’aventure a commencé il y a une dizaine d’années. À l’époque, Martin et Gauthier et d’autres jouent des reprises sur les plages de Berck-sur-Mer, leur ville natale. « Très vite on a démarché les campings, les municipalités. Il fallait des sous pour le matos. »

Depuis, les campings ont laissé place à des scènes de plus en plus importantes.

Grâce au tremplin musique de R.U. organisé par le Crous pour les groupes étudiants. ils ont pu se produire sur la scène du festival de Mixcité à Lille devant plusieurs centaines de personnes. «Être 4e sur l’affiche ça fait bizarre. »

Plus récemment, les Space Alligators ont remporté la première édition du tremplin en poche, organisé par Station music, le 27 juin à Béthune.

Les choses sérieuses commencent. « On a gagné l’enregistrement de deux titres au Bosshog studio. » Pour pouvoir enregistrer un EP dans le studio d’Ham-en-Artois (où sont passés des groupes comme Stravage, Overeden, General Lee) le trio a dû mettre la main à la poche pour enregistrer deux titres supplémentaires.

Dans la vie, Martin Carlu, le chanteur et guitariste des Space Alligators, est conducteur de travaux. « J’ai fait cinq ans d’étude à Béthune. D’abord à l’IUT, puis à la fac. »

Gauthier Billiet, le bassiste et doyen du groupe, est depuis peu psychologue dans le secteur du handicap.

Nathan Bernard, le benjamin et batteurs des Alligators, il entre en master de musicologie à l’université Paris-Sorbonne.

Pas facile de se retrouver pour répéter, mais les musiciens s’en accommodent. « On n’est pas des acharnés des répètes, on arrive à travailler chacun de notre côté, et se retrouver avant les concerts. »

Et puis, le fait que Nathan aille à Paris pourrait leur ouvrir d’autres portes.

Parce que si les trois musiciens « aimeraient percer, mais ne misent pas là-dessus », considérant plutôt la musique comme un exutoire « qui casse la routine », les Space Alligators ont tout de même quelques projets d’avenir musicaux.

En juin, ils signaient avec le label VNYL, un incubateur de projets musicaux qui accompagne les artistes du Nord-Pas-de-Calais et de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Puis il y a l’EP qui devrait sortir en octobre. « Il sera disponible sur les plates-formes de téléchargement et sur les lieux des concerts », précise Martin.

Un clip est également dans les tuyaux. « C’est pour le mois de septembre. On a un story-board en tête. » Le groupe cherche des personnes pour le réaliser. À bon entendeur.

Au fil des concerts, des tremplins, les Space Alligators ont écumé pas mal de scènes comme le Nautilus à Béthune, la Péniche à Lille, au cabaret de Sully à Villeneuve-d’Ascq….

« Aujourd’hui on vise des festivals plus importants comme le Main Square à Arras, ou Rock en stock à Étaples », explique Martin Carlu chanteur des Alligators.